dimanche 2 mai 2010

L'événement GMKayak

Genève Marseille en Kayak
Site de l'événement: www.gmkayak.fr

jeudi 4 juin 2009

Article de Maison du Fleuve Rhône

Genève-Marseille en kayak. Aux pagaies : Noé Escrina et Maël Besson

« Un pari d’étudiants devenu aventure humaine »

anael Crédit photo : Roman MEYER

Le 1er avril dernier à la pointe de la Jonction (Genève), Noé Escrina et Maël Besson, duo passionné de sport et nature, embarquent sur leur kayak bleu azur biplace. Objectif : descendre le Rhône pour relier Marseille par étapes de 60kms en moyenne par jour. Le 11 avril, arrivée à Carry-le-Rouet, les conditions météorologiques étant trop dangereuses. Petit retour sur ce défi sportif, aventure humaine et passion.

Pourquoi avez-vous décidé de descendre le Rhône en kayak ?

Ce n’est ni une première, ni un exploit, mais notre projet a été motivé par différentes raisons. La première, établir une liaison nord-sud, relier une ville suisse (Genève) avec le sud de la France (Marseille). La seconde : vivre l’ambiance d’une petite expédition, se faire plaisir, sans être obligés d’aller à l’autre bout du monde. Le Rhône est un moyen pour découvrir la nature à notre porte, c’est un terrain de jeux à proximité.

Nous nous sommes rencontrés à l’Université de Savoie à Chambéry au sein d’une formation management des événements sportifs et culturels, et depuis sommes « compagnons de cordée ». Après l’alpinisme, la randonnée, la voile sur le lac d’Annecy et du Bourget, l’idée de tester notre endurance sur l’eau d’un fleuve nous a séduit. Le kayak était la formule la plus économique et la plus facile. Notre pari d’étudiants, à l’origine, a rencontré un écho favorable auprès des personnes que l’on a contactées : médias, entreprises, sponsors, particuliers… sans oublier la famille et les amis. Depuis l’organisation, les préparatifs, jusqu’à l’accueil lors des différentes étapes, le côté humain de l’aventure s’est développé au fur et à mesure.

Au terme de votre voyage, quel regard portez-vous aujourd’hui sur le Rhône ?

Nous avons découvert les multiples facettes du Rhône. De nombreuses métropoles longent son parcours telles que Genève, Lyon, Avignon, avec en amont ou aval les usines aux odeurs nauséabondes. Les pollutions sont réelles, des déchets en tout genre sont présents.

Toutefois nous avons pris conscience de sa richesse et des possibilités qu’il offre. Cela a été très riche. Nous avons réalisé son rôle de voie de communication avec la Méditerranée, compris le réseau de navigation mis en place. Nous avons franchi les barrages, nombreux, grâce au portage. Ce fleuve est surprenant avec ses canaux aux allures d’autoroutes (lorsque nous voulions prendre de la vitesse et surfer sur la vague des péniches) et ses bras morts à la faune et flore abondantes. Le côté sauvage du Rhône, on l’a trouvé et il nous a étonnés. Des plaisirs simples resteront pour toujours gravés dans nos esprits, tels l’envol de cygnes sauvages, le bruit caractéristique de la queue d’un castor, le plongeon d’un ragondin, trois arbres adoptés comme perchoirs pour des centaines de rapaces en migration, des flamands roses en vol formant un V parfait…

Le Rhône, c’est tout ça… et bien d’autres choses !

Envisagez-vous de réitérer cette aventure ?

A long terme, nous avons l’idée de créer une randonnée en associant tous les clubs des villes traversées. Les personnes intéressées pourraient s’y joindre à tout moment, participer à une ou deux journées comme elles le peuvent ou le souhaitent. Un travail en amont s’avère nécessaire pour constituer une équipe, mobiliser des bénévoles et concrétiser le projet. Cet événement ne serait pas centré sur l’aspect sportif, il en existe déjà de nombreux. Il s’agirait surtout de prendre le temps de regarder et d’écouter ce qui se passe à deux pas de chez nous, de se faire plaisir au quotidien.

Vivre intensément est notre devise, le sport notre mode d’expression, l’aventure notre passion !

mardi 14 avril 2009





Voila cette aventure finie. Voila aussi tout plein de questions qui nous arrivent dessus. Alors comment c'était ? Pas trop dur ? Vous vous êtes disputés ? Vous avez mangé quoi ? Vous le faites dans l’autre sens ? Mais pourquoi vous faites ça ? C’est votre métier ?... alors pour les terre à terre : non ça n’a pas été trop dur, juste un peu mal à certaines articulations. En même temps, d’après un calcul aproximativement imprécis, on a fait environs 240 000 coups de pagaies chacun. Non on ne s'est pas disputé, on a préféré rigoler. On a mangé des pâtes, des pâtes et des nouilles et aussi des pâtes. Non on ne le fera pas dans l’autre sens et non ce n’est pas notre métier.

Plus sérieusement.
Comment vous faire partager notre aventure ? C'est sacrément dur de la raconter. En fait je crois que cela ne se raconte pas, ça se vie. Comment vous faire ressentir le bonheur de cette liberté du voyage, la sérénité d’un réveil dans la nature brumeuse, les fous rires de deux amis, le plaisir des petits pains au chocolat après quelques heures de rame, la découverte de paysages, le soutien d’amis, l’excitation d’aller jouer sur une mer agitée, la satisfaction d’arriver, la joie d’avoir réussit son modeste défi, et l'impatience de réaliser le prochain . Que vous dire ? Un modeste conseil qui vient de mon père : profitez, la vie est belle …

Merci à tous, de votre soutien, de vos messages d’encouragements, de votre accueil lors de nos étapes … Un grand merci plus spécialement à ma plus fidèle fan depuis ma naissance (ma petite maman), à ma petite sœur et surtout à ma petite femme pour tout ce qu’elle est et ce qu’elle fait (ne change pas ma belle, je t’aime).

A bientôt
Mael

Conclusion d’un pari réussi.


La préparation pour affronter un marathon c’est finalement mué en une aventure riche aux facettes multiples. Il a été passionnant d’organiser ce projet, de l’imaginer, puis de le vivre. Beaucoup de choses se déroulent au-delà du voyage préconçu, c’est cette part d’inattendu qui est à chaque fois étonnant, désarçonnant et fabuleux !

Le voyage a vraiment commencé le 31 mars à Genève. Là où nous avions laissé Mage (nom de notre kayak et abréviation en verlan de Genève-Marseille) au club de canoë-kayak de la Jonction. En fin d’après midi j’avais rendez vous avec la Tribune de Genève, derniers préparatifs en attendant l’arrivée de Maël. Invité par des kayakistes pour une petite fondue, c’était une belle rencontre avec des professionnels et de franches rigolades sur notre projet. La nuit fut trop courte et le lendemain c’était enfin le jour du départ, c’est bon de donner le premier coup de pagaie ! La première impulsion sur 240 000. Non, nous vous rassurons tout de suite on ne les a pas tous comptés !-)

Premier pont et premier cri repris par l’écho, petit jeu qui devint traditionnel lors de ce périple. Premier barrage et premier portage. Spéciale dédicace à Mathias Roher de Globpaddler qui nous a conseillé de prendre le chariot de portage ; il c’est avéré indispensable. Les barrages sont nombreux et cela nécessite vite beaucoup de temps pour les contourner. Parfois les personnes croisées nous demandaient comment nous faisions pour aller jusqu'à Marseille alors qu’il y avait un barrage bloquant le Rhône en aval. Il fallait alors expliquer pour lever ces barrages… imaginaires.

Il est difficile de résumer en quelques mots, les péripéties de ces 11 jours. L’indispensable c’est le fait de vivre sa propre Aventure. Grâce à ce pari, nous l’avons aussi vécu sur le Rhône. Un fleuve s’étendant sur 650 km, avec des métropoles tel que Genève, Lyon, Avignon et sa cousine Marseille. C’était notre fil conducteur et un moyen pour redécouvrir un bout de nature à notre porte. Relier un pays alpin à la mer Méditerrané, cela nous a séduits tout de suite.

Nous avons aussi découvert la laideur des usines aux odeurs nauséabondes, et dès la sortie de Genève, en aval de Lyon et en Amont d’Arles. Les pollutions de l’eau sont bien réels : PCB (Poly-Chloro-Biphènyles) et déchets en tout genre : extincteur, machine à laver, voiture, vielle péniche... C’est d’ailleurs ce qui a motivé la mise en place de l’arrêté interdisant la consommation des poissons pêchés dans le Rhône. Cet espace naturel n’est pas un fleuve sauvage, ni un endroit pour prendre un bain ; toutefois nous avons pris conscience de sa richesse et des possibilités qu’il offre. Car nous avons traversés des paysages aussi différents que féérique, des populations septentrionales et méridionales, un fleuve surprenant par ses canaux aux allures d’autoroutes (lorsque nous voulions prendre de la vitesse et profiter des péniches-ascenseurs), alors que quelques kilomètres en aval nous découvrons un bras du vieux Rhône pour mieux s’émerveiller d’une végétation abondante. Des plaisirs simples resteront pour toujours gravés dans nos esprits, tel l’envol de cygnes sauvages, le plongeon d’un ragondin, le bruit caractéristique de la queue d’un castor, trois arbres adopté comme perchoir pour des centaines de rapaces en migration, des flamands roses décrivant un vol en file indienne avant de reformer un V parfait, des méduses nous rappelant que la mer aussi est habitée. Le Rhône, c’est tout ça… et bien d’autres choses !

Un grand merci à Mylène notre blogmaster qui a constamment mis à jour nos informations sur Internet et à toutes les personnes qui ont rendu ce projet possible.

samedi 11 avril 2009

Arrivée

Voilà, nos deux champions arrêtent leur aventure ici. Ils sont à Carry-le-Rouet mais les conditions météorologiques sont trop dangereuses pour continuer. La tempête approche et le vent est trop fort pour pouvoir aller jusqu'au vieux port de Marseille. Félicitations à nos deux héros, ce fût une sacrée aventure parfois dure mais aussi pleine de fou rires. Un grand merci à tout ceux qui les ont accueillis dans les grosses étapes. Merci aussi aux personnes qui se sont occupés d'organiser leur arrivé à Lyon, Avignon ... Merci à tout les supporters qui les ont suivis tout au long de ce périple et qui les ont encouragés de bon coeur.

vendredi 10 avril 2009

Info sur leur journée du 11 avril

Nouvelles informations ce matin de Maël et Noé. Ils se sont réveillés à 5h du matin sous la pluie et trempés. Et la journée ne s'annonce pas mieux que le réveil. La force du vent est à 5-6 et il y a des rafales à 7. Ils vont tenter de reprendre la route et espèrent ne pas chavirer. Ils devraient arriver à Marseille vers midi.
Ps : merci à Augustin pour avoir fournit un duvet sec à Maël.

Informations

Hier (10 avril), très dur journée pour nos deux aventuriers. Le vent et les vagues étaient de la partie mais heureusement qu'ils ont décollé à 5h du matin pour traverser la baie de Fos-sur-mer avant que le vent soit trop fort. Hier après-midi, ils ont mis plus de 3h pour faire 5 km et ils se sont réfugiés dans le port de Sausset. Merci à Augustin de leur avoir amené des affaires sèches car beaucoup de choses ont été trempées. Aujourd'hui 11 avril, la météo est pareille voir pire, ils vont donc beaucoup ramer pour finir le peu qu'il reste.