mardi 14 avril 2009

Conclusion d’un pari réussi.


La préparation pour affronter un marathon c’est finalement mué en une aventure riche aux facettes multiples. Il a été passionnant d’organiser ce projet, de l’imaginer, puis de le vivre. Beaucoup de choses se déroulent au-delà du voyage préconçu, c’est cette part d’inattendu qui est à chaque fois étonnant, désarçonnant et fabuleux !

Le voyage a vraiment commencé le 31 mars à Genève. Là où nous avions laissé Mage (nom de notre kayak et abréviation en verlan de Genève-Marseille) au club de canoë-kayak de la Jonction. En fin d’après midi j’avais rendez vous avec la Tribune de Genève, derniers préparatifs en attendant l’arrivée de Maël. Invité par des kayakistes pour une petite fondue, c’était une belle rencontre avec des professionnels et de franches rigolades sur notre projet. La nuit fut trop courte et le lendemain c’était enfin le jour du départ, c’est bon de donner le premier coup de pagaie ! La première impulsion sur 240 000. Non, nous vous rassurons tout de suite on ne les a pas tous comptés !-)

Premier pont et premier cri repris par l’écho, petit jeu qui devint traditionnel lors de ce périple. Premier barrage et premier portage. Spéciale dédicace à Mathias Roher de Globpaddler qui nous a conseillé de prendre le chariot de portage ; il c’est avéré indispensable. Les barrages sont nombreux et cela nécessite vite beaucoup de temps pour les contourner. Parfois les personnes croisées nous demandaient comment nous faisions pour aller jusqu'à Marseille alors qu’il y avait un barrage bloquant le Rhône en aval. Il fallait alors expliquer pour lever ces barrages… imaginaires.

Il est difficile de résumer en quelques mots, les péripéties de ces 11 jours. L’indispensable c’est le fait de vivre sa propre Aventure. Grâce à ce pari, nous l’avons aussi vécu sur le Rhône. Un fleuve s’étendant sur 650 km, avec des métropoles tel que Genève, Lyon, Avignon et sa cousine Marseille. C’était notre fil conducteur et un moyen pour redécouvrir un bout de nature à notre porte. Relier un pays alpin à la mer Méditerrané, cela nous a séduits tout de suite.

Nous avons aussi découvert la laideur des usines aux odeurs nauséabondes, et dès la sortie de Genève, en aval de Lyon et en Amont d’Arles. Les pollutions de l’eau sont bien réels : PCB (Poly-Chloro-Biphènyles) et déchets en tout genre : extincteur, machine à laver, voiture, vielle péniche... C’est d’ailleurs ce qui a motivé la mise en place de l’arrêté interdisant la consommation des poissons pêchés dans le Rhône. Cet espace naturel n’est pas un fleuve sauvage, ni un endroit pour prendre un bain ; toutefois nous avons pris conscience de sa richesse et des possibilités qu’il offre. Car nous avons traversés des paysages aussi différents que féérique, des populations septentrionales et méridionales, un fleuve surprenant par ses canaux aux allures d’autoroutes (lorsque nous voulions prendre de la vitesse et profiter des péniches-ascenseurs), alors que quelques kilomètres en aval nous découvrons un bras du vieux Rhône pour mieux s’émerveiller d’une végétation abondante. Des plaisirs simples resteront pour toujours gravés dans nos esprits, tel l’envol de cygnes sauvages, le plongeon d’un ragondin, le bruit caractéristique de la queue d’un castor, trois arbres adopté comme perchoir pour des centaines de rapaces en migration, des flamands roses décrivant un vol en file indienne avant de reformer un V parfait, des méduses nous rappelant que la mer aussi est habitée. Le Rhône, c’est tout ça… et bien d’autres choses !

Un grand merci à Mylène notre blogmaster qui a constamment mis à jour nos informations sur Internet et à toutes les personnes qui ont rendu ce projet possible.

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